Déclaration

Publié le par presquetrentenaireetcelibataire

La vie, cette coquine, vous joue parfois de sacrés tours tout-à-fait inattendus.

Hier je suis allée à un anniversaire.

Celui d'une collègue qui vit à quelques dizaines de kilomètres de chez moi.

En 2008 et 2009 j'avais déjà été invitée, mais n'avais pu profiter pleinement de la fête car mon ex, deux années de suite, me télephonait régulièrement pour m'engueuler. J'étais obligée de m'isoler pour lui répondre, j'avais aussi droit à de noirs sms qui cassaient mon ambiance interne. Il travaillait encore régulièrement à l'étranger à l'époque, me promettait de venir à cette fête (où il était cordialement invité, ainsi que les autres conjoints), finissait par m'annoncer qu'il était trop fatigué, pas d'humeur, et me faisait finalement comprendre qu'il aurait préféré que je n'y aille pas non-plus. Solidarité contrainte, déplacée. Mémorables disputes à mes retours, j'ai toujours été la première à partir pourtant. Bref, de mauvais souvenirs.

Soit, j'étais toute contente à l'idée de casser la malédiction.

Il était prévu que je loge sur place et que je partage ma couche pneumatique avec un collègue, un ami, quelqu'un de bien.

L'aprem commence bien. J'apprends que ma collègue favorite du moment, avec qui j'ai fait quelques sympathiques virées, est finalement invitée tout comme moi à un mariage en septembre. Chouette projet en perspective, et une célibataire de plus dans le tas!

Quelques verres de cava pour nous mettre artificiellement dans l'ambiance, quoique ce ne fut pas nécessaire.

Quand soudain...

On me confie qu'un de mes collègues, T., serait bleu de moi. Que je représente à ses yeux la femme parfaite. Que c'était déjà le cas lorsque j'étais en couple. Que c'est le cas depuis deux ans et demi! Et qu'il en a même pleuré, en se confiant à ses plus proches amis (que je fréquente évidemment).

T. est un grand timide sous ses airs de murgeur, et quand il a compris que j'étais enfin au courant, il s'est agenouillé (misèèèèère) devant toute l'assistance (re), pour me dire un tas de choses.

Voilà qui m'a fortement perturbée. J'ai ensuite questionné les invités qui nous connaissent pour leur demander des précisions. On me dit ici et là que je dois être parfaitement aveugle pour ne rien avoir remarqué plus tôt. Et pourtant. Et même depuis le début de ma vie de célib.

J'ai aussi eu un compliment, venant d'un autre collègue, marié, heureux et donc dénué de toute ambiguité, qui m'a dit que j'étais une femme à marier, le genre que recherche un homme sérieux ou qui a décidé de l'être.

Et un autre encore, plus âgé, empli d'une sagesse quasi infinie, qui m'a fait comprendre que tous les hommes traînant sur notre lieu de boulot savent que je suis libre et posent un oeil différent sur moi désormais. Il m'a mise en garde contre les éventuels branleurs. Pas la peine je sais être prudente.

Il n'y en a qu'un qui m'intéresse, et encore c'est un bien grand mot, depuis la soirée du 4 juin. Il nous arrive de "jouer" ensemble, de nous lancer des petites phrases énigmatiques. Mais sans plus, et je ne suis pas accrochée à lui au point de jouer cartes sur table.

Pour en revenir à mon amoureux dévoilé, c'est avec lui que j'étais censée dormir. Il est mon ami, il m'appelle sa frangine depuis des années. Cette absence totale d'ambiguité qui rend possible l'amitié mixte.

Merde alors!

Du coup je ne suis pas restée. Mais si discussion il faut avoir, discussion nous aurons. Je pense que le message, celui qui dit que je ne suis pas intéressée, est passé via d'autres vecteurs déjà. Et c'est tant mieux.

T. est un gars bien. Physiquement il ne me plait pas. Mentalement parfois non-plus.

J'espère que nos relations de travail ne vont pas en souffrir, j'espère que tout redeviendra comme avant hier. Il a fait savoir qu'il n'insisterait pas et que nous resterions comme tels si jamais je disais non.

J'ai dit non.

Publié dans Passé récent

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