La chieuse

Mardi dernier j'ai paniqué. Je rentre du boulot, constate que B. a essayé de me contacter. Comme ce n'était pas prévu (il devait le faire le lendemain pour qu'on s'organise pour une heure/un lieu/une activité) je me suis imaginée un tas de vilaines choses, entre autres "ça y'est, il ne veut plus, comme il n'est pas mufle il ne veut pas me laisser de message de "rupture", pas grave il n'attend qu'une chose, qu'on se parle et puis vlan!".

Tremblante, j'ose lui envoyer un message, pour lui signaler que je suis rentrée et lui demander, l'air innocent, comment il va.

Moi qui théorisait à propos de la pertinence d'un sms...le problème s'est solutionné lui-même, pour une fois.

Quelques secondes plus tard, il rappelle. Je décroche en priant mentalement tous les dieux dont j'ai pu me souvenir.

Il m'a demandé comment s'était passée ma journée, m'a raconté la sienne, du tout, du rien, et surtout du plaisir.

Le lendemain on est allé voir un film, très chouette, pas de scène de cul trop explicite qui jette un froid gênant...

Pendant toute la séance on était en contact, mains, bras, genoux... Qu'il est agréable de regarder un film au côté de son homme, j'avais oublié ça.

Puis nous sommes allés boire un verre. Lors de notre précédent (et premier!) rendez-vous, j'avais eu l'impression de le prendre en otage, au moment des adieux, de le retenir malgré lui. Cette fois c'est clairement moi qui me suis "dégagée" de son étreinte pour rentrer chez moi.

Nouveau coup de fil deux jours plus tard, et on s'est revu hier.

Chouette fin d'aprem plantés dans un parc (c'est cliché je sais, j'ai moi-même pouffé de rire quand il me l'a proposé) assis dans l'herbe, lui dans mes bras, à discuter, se câliner, et surtout se découvrir, encore et encore. 

Il a pris soin de se renseigner sur mes horaires de la semaine prochaine pour qu'on détermine quand aurait lieu notre rencontre suivante.

Il pensait sortir dans le bar où tout à commencer, m'a proposé qu'on s'y retrouve. Je n'ai pas pu la faire longue, la fatigue à cause du boulot et un projet important en début d'aprem le lendemain.

Et là on en arrive au rapport avec le titre de cet article.

Avant, quand on se croisait par hasard, je ressentais toujours un bimbamboum en l'apercevant.

Et là... Comment vous dire? Pas rien. Mais clairement la donne est différente. Petit clin d'oeil entendu, il salue tous les gens du groupe.

Se pose alors la question de l'officialisation, nous n'en avions pas discuté au préalable. Je me tenais à distance raisonnable. Les gens nous connaissant auraient pu penser qu'on dansait ensemble, sensuellement certes, mais juste une danse. Il m'a embrassée. J'insiste: c'est LUI qui s'est approché. Et après tout les gens pensent ce qu'ils veulent: on sort ensemble, on s'éclate une soirée, on rippe... 

Mais quand même, je n'aurais pas osé, lui l'a fait, et c'est tant mieux, évidemment.